Article abondamment et capillairement illustré
Alors, je vous en parlais il y a peu et je sens bien que je dois m'expliquer, c'est pourquoi j'ai décidé aujourd'hui de parler d'un problème qui touche beaucoup d'entre nous, mais que nous sommes trop timides ou trop gênés pour avouer, et c'est bien dommage car celui qui aura le courage de parler fera le bonheur de tous les autres.
S'il ne doit y en avoir qu'un, je serai donc celle-là, pour paraphraser Tonton Victor, paix à son âme.
Ainsi donc, les rumeurs sont vraies, oui, je l'avoue, je fais une fixation sur les élucubrations capillaires des gens, j'ai une paire de ciseaux virtuelle dans le cerveau, quelque part entre Shakespeare et Montaigne, qui s'agite vigoureusement à chaque fois que j'entre en contact visuel avec une aberration cheveluresque.
["cheveluresque", c'est pour ne pas répéter "capillaire", ce qui serait un peu lourd]
C'est plus fort que moi, j'ai bien essayé de prendre des bains d'eau salée, de faire des cures d'huile de foie de morue et autres remèdes exotiques, je ne parviens pas à faire taire cette obsession. Pourtant, pendant un temps, on aurait pu me croire libérée de mes vieux démons. Il faut dire que François Fillon avait renoncé à sa coupe de Ken très seventies pour un nouveau look plus "what else", et même Jean Sarkozy (gageons que ce nom répété deux fois dans ce blog en si peu de temps va m'attirer de nouveaux lecteurs via les moteurs de recherche - ça me changera des maniaques de l'anti-moutiques), se sachant certainement appelé à de hautes fonctions (appelé à ? poussé vers ? rué sur ? je ne sais pas bien comment on dit) avait fait l'effort de sacrifier son côté Raiponce à la cause.
(sans doute que son faux air de casting des Feux de l'amour tirait trop du côté Nikki-l'ex-stripteaseuse et pas assez du côté Victor-le-chef-d'entreprise-sans-scrupules)
Même René-Charles y est allé de son sacrifice de frisettes sur l'autel de la pré-adolescence , autant dire que mes chances de guérison étaient à la hausse...
Or, depuis que je vis dans le Nouveau Monde, celui des voitures à boîte automatique, du cheddar liquide, des cartes de crédit sans puce, des cinémas sans carte de fidélité, et des Bissels...
Bref, depuis que je suis dans le Nouveau Monde, je souffre à nouveau.
Il faut dire que rien ne m'est épargné, je vous prie de me croire, à commencer par le casque de mon nouveau Premier Ministre (apprenez, lecteurs, que je suis à présent une sujette de Sa Majesté la Reine d'Angleterre et que Stephen Harper sus-nommé est le 1er ministre du gouvernement fédéral canadien, celui-là même à cause de qui je n'ose plus envoyer du sirop d'érable à ma mère pour cause de boycott Brigitte-Bardotien) lequel aurait tout à apprendre de François Fillon et de Georges Clooney mais préfère stoïquement camper sur ses rigides positions capillaires très années 80, métaphores cheveluresques de sa politique : rien en bouge.
Comment faire confiance à un homme affublé d'une telle coiffure, je vous le demande un peu, hein ?
C'est plus fort que moi, quand je vois ce paquet de cheveux savamment séparés par une raie de côté aux faux airs de perruque, je zappe.
["cheveluresque", c'est pour ne pas répéter "capillaire", ce qui serait un peu lourd]
C'est plus fort que moi, j'ai bien essayé de prendre des bains d'eau salée, de faire des cures d'huile de foie de morue et autres remèdes exotiques, je ne parviens pas à faire taire cette obsession. Pourtant, pendant un temps, on aurait pu me croire libérée de mes vieux démons. Il faut dire que François Fillon avait renoncé à sa coupe de Ken très seventies pour un nouveau look plus "what else", et même Jean Sarkozy (gageons que ce nom répété deux fois dans ce blog en si peu de temps va m'attirer de nouveaux lecteurs via les moteurs de recherche - ça me changera des maniaques de l'anti-moutiques), se sachant certainement appelé à de hautes fonctions (appelé à ? poussé vers ? rué sur ? je ne sais pas bien comment on dit) avait fait l'effort de sacrifier son côté Raiponce à la cause.
(sans doute que son faux air de casting des Feux de l'amour tirait trop du côté Nikki-l'ex-stripteaseuse et pas assez du côté Victor-le-chef-d'entreprise-sans-scrupules)
(je vous le demande un peu, le cheveux cranté et crêpé sur le dessus, franchement...?)
Même René-Charles y est allé de son sacrifice de frisettes sur l'autel de la pré-adolescence , autant dire que mes chances de guérison étaient à la hausse...
(Oui, c'est bien Céline sur la photo 1, et non la baby-sitter de 17 ans)
Or, depuis que je vis dans le Nouveau Monde, celui des voitures à boîte automatique, du cheddar liquide, des cartes de crédit sans puce, des cinémas sans carte de fidélité, et des Bissels...
[et voilà, en gros, à quoi je ressemble dans mon nouvel environnement, sauf qu'en vrai le rose ne me va pas tellement au teint, mais on ne va pas chipoter - vous admirerez, au passage, mes talents de retoucheuse de photo car, contrairement à ce qu'on pourrait croire au 1er abord, les cheveux rouges ont été ajoutés de ma blanche main]
Bref, depuis que je suis dans le Nouveau Monde, je souffre à nouveau.
Il faut dire que rien ne m'est épargné, je vous prie de me croire, à commencer par le casque de mon nouveau Premier Ministre (apprenez, lecteurs, que je suis à présent une sujette de Sa Majesté la Reine d'Angleterre et que Stephen Harper sus-nommé est le 1er ministre du gouvernement fédéral canadien, celui-là même à cause de qui je n'ose plus envoyer du sirop d'érable à ma mère pour cause de boycott Brigitte-Bardotien) lequel aurait tout à apprendre de François Fillon et de Georges Clooney mais préfère stoïquement camper sur ses rigides positions capillaires très années 80, métaphores cheveluresques de sa politique : rien en bouge.
Comment faire confiance à un homme affublé d'une telle coiffure, je vous le demande un peu, hein ?
C'est plus fort que moi, quand je vois ce paquet de cheveux savamment séparés par une raie de côté aux faux airs de perruque, je zappe.
Mais jugez plutôt par vous-mêmes :
Et comme si ça ne suffisait pas, la télé et le cinéma nous abreuvent d'héroïnes à gros potentiel capillaire, crêpé, méché, brushingué, frisotté, laqué et tutti quanti. Ici, en Amérique, c'est le règne du volume. Comme les voitures et les burgers, le cheveu doit être gros et luisant. Ca passe encore quand c'est de la jeune starlette à frisouilles, mais ça devient carrément risible quand il s'agit de femmes ayant passé la quarantaine qui frôlent perpétuellement le torticolis à force de jeter des coups de nuque dans tous les sens pour mettre en valeur le tombé de leurs boucles, manquant d'éborgner au passage les passants honnêtes qui n'en demandaient pas tant. Dès que je vois apparaître l'une de ces créatures mi-femmes/mi-cheveux, j'ai des bouffées délirantes au cours desquelles je me vois brandir une paire de ciseaux bien affûtée pour transformer tout ça en carré dégradé, j'ai des visions où cours desquelles m'apparaît le fantôme de Jean Seberg... bref, je ne suis plus moi-même.
Et comme si ça ne suffisait pas, la télé et le cinéma nous abreuvent d'héroïnes à gros potentiel capillaire, crêpé, méché, brushingué, frisotté, laqué et tutti quanti. Ici, en Amérique, c'est le règne du volume. Comme les voitures et les burgers, le cheveu doit être gros et luisant. Ca passe encore quand c'est de la jeune starlette à frisouilles, mais ça devient carrément risible quand il s'agit de femmes ayant passé la quarantaine qui frôlent perpétuellement le torticolis à force de jeter des coups de nuque dans tous les sens pour mettre en valeur le tombé de leurs boucles, manquant d'éborgner au passage les passants honnêtes qui n'en demandaient pas tant. Dès que je vois apparaître l'une de ces créatures mi-femmes/mi-cheveux, j'ai des bouffées délirantes au cours desquelles je me vois brandir une paire de ciseaux bien affûtée pour transformer tout ça en carré dégradé, j'ai des visions où cours desquelles m'apparaît le fantôme de Jean Seberg... bref, je ne suis plus moi-même.
(entre Photoshop et le Botox, on ne les reconnaît pas très bien :
je tiens leur nom à la disposition des lecteurs qui en feront la demande.)
(C'était le persiflage gratuit du jour)
je tiens leur nom à la disposition des lecteurs qui en feront la demande.)
(C'était le persiflage gratuit du jour)
Voilà, lecteurs, la cruelle réalité à laquelle je dois faire face quotidiennement. J'espère, par ce témoignage émouvant, avoir brisé l'isolement de ceux qui souffrent du même mal que moi.
Non, ne me remerciez pas, c'est tout naturel, entre gens de bien.